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Agir…
Face à cette situation inédite de la migration, tant au niveau mondial que dans chaque pays, on peut heureusement entendre des prises de positions citoyennes assez nouvelles, courageuses et cohérentes, et qui prennent de l’ampleur. Elles argumentent à la fois sur le plan des principes et sur le plan du réalisme .
Sur le plan des principes. «Prendre conscience des conséquences intolérables de la politique suivie depuis plus de trente ans et qui va en se radicalisant. Par exemple : là ou certains voudraient voir dans les migrants clandestins des « délinquants » ou des « criminels », affirmer la liberté de circulation comme un droit de l’homme inaliénable. Les immigrés clandestins ne devraient pas être considérés comme des criminels. Personne ne quitte son pays pour chercher du travail dans un autre à moins d’être désespéré ».
Sur le plan du réalisme, il faut tenter de déconstruire les idées toutes faites sur l’immigration, qui résultent de ce que, depuis trente ans, le discours officiel a systématiquement martelé que la fermeture des frontières et la répression étaient la seule politique possible. Il faut faire admette aux opinions publiques européennes que les migrations sont une donnée inéluctable (7) .
Ainsi le réalisme n’est pas forcement contradictoire avec le respect des principes. Il est possible de maintenir un équilibre – une tension positive – entre une « éthique de la responsabilité » et une« éthique de la conviction ». (8)
Michel Brugvin