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De nouveau Besançon
Entre-temps, sur l’insistance de ses parents et de son oncle, L. Khaoua épouse une de ses cousines. En 1966, L. Khaoua revient seul à Besançon. Il trouve un emploi de chauffeur-livreur de charbon « Chez Medigue », rue de Vesoul.
Puis je suis revenu en France, et j’ai travaillé chez Medigue. C’est lui qui m’a trouvé un appartement à Fontaine-Écu. En 1968, j’ai ramené ma famille et je suis resté jusqu’à présent. En 1974, j’ai quitté Medigue et le charbon, et j’ai travaillé comme magasinier à côté de la rue Fontaine-Écu jusqu’à la retraite en 1987.
En Algérie, j’ai construit deux maisons. On a mis des sous de côté et après la guerre, qui a duré longtemps, nous avons eu des gosses ici, à Besançon. Ils ont été élevés ici, et ils ne veulent pas rentrer. Ils sont tous Français, alors que moi j’ai gardé la nationalité algérienne. J’ai eu quatorze enfants, et je voulais rentrer en Algérie, moi, j’ai une belle maison… Mais ma femme ne voulait pas rentrer. J’ai deux femmes, et elles ne veulent pas rentrer. Je disais « si vous voulez, on y va et on revient ici ». Mais qu’est-ce qu’il nous reste à vivre ? On ne peut pas rentrer là-bas et laisser les gosses ici. Tous les enfants ont de bons boulots et ils travaillent.