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Un peu de désenchantement…
Je regarde la télévision qui me plaît, mais c’est la honte, pour les musulmans, de regarder toutes ces conneries !
J’ai deux petits-enfants qui s’intéressent à l’Algérie. Il y en a même un qui veut partir en Algérie, parce que ça se développe là-bas. Avant, les gens avaient peur quand il y avait le Front Islamique du Salut, mais maintenant que tout va bien, ça se développe et on peut gagner des sous. Ici, il n’y a pas de boulot, rien du tout, et il y a même les Restaurants du Cœur…
Quand on regarde en arrière, bon, les parents, ils sont partis, c’est fini. Alors, la génération de maintenant, j’ai élevés mes enfants, mais pas comme on les élève maintenant. Car maintenant, ce sont des diables, pas des enfants. Il leur faut le portable dans la poche, c’est la misère, et quand les parents leur parlent, ils répondent… Ce qui a détruit cette génération, c’est les drogues. Regardez comment certains jeunes sont devenus. Surtout des gosses arabes, et surtout dans les quartiers comme Planoise ou Fontaine-Écu.
Un premier entretien avec Lazhari Khaoua a eu lieu le 6 septembre 2006. Ses propos, recueillis par Colette Bourlier et Alain Gagnieux, ont été tout d’abord publiés par la Ville de Besançon dans la brochure Les Nord-Africains à Besançon. De la Libération aux années 60, puis sur le site Migrations à Besançon. Le deuxième entretien a eu lieu en décembre 2009, au domicile de M. Khaoua, autour d’un bon café chaud. Ses propos ont été recueillis par Philippe Godard. Ce texte rassemble les deux entretiens.
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