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Un maçon, venu de Turquie, retrace l'ensemble de son itinéraire, depuis le verger d'abricotiers hérité de son père, dans les environs de Malatya, sa ville d'origine, jusqu'à son installation à Besançon.
Nous sommes assis de part et d’autre du thé que nous sert la fille de monsieur. Elle est là pour faire la traduction. Au dessus du canapé se côtoient les drapeaux turcs et français autour d’une carte de la Turquie.
Je m’adresse donc à monsieur et je précise quand il s’agit de sa fille
La Turquie
Vous pouvez me montrer où vous habitiez en Turquie ?
C’est une grande ville Malatya. Il y a un président qui venait de là-bas. Le deuxième président ; Un grand président. A Malatya, il y a beaucoup de cultures. C’est connu comme une région agricole où il y a beaucoup d’abricots.
Il y a combien d’habitants ?
900 000, beaucoup plus qu’à Besançon.
Où vous habitiez, c’était une maison ?
Ce n’était pas dans la ville. C’était à côté. Dans la maison de mon père.
Vous aviez des cultures, des animaux ?
Oui oui. Mon père avait 900 ares de terrain. Il y avait des animaux. On a partagé entre les trois garçons : 300 ares chacun. Avec les abricots, cela me rapporte environ 3 000 euros par an, mais ça dépend. Une fois que les abricots sont vendus je ramène l’argent ici en France.
Quand vous êtes parti du village, vous aviez quel âge ?
Après avoir fini l’école, je me suis marié. Un an après mon mariage, en 1968, je suis parti faire le service militaire. Je suis parti à 21 ans pour deux ans, c’est obligatoire, puis je suis revenu à la maison en 1970. Et un mois après, j’ai réussi un concours et je suis parti travailler comme fonctionnaire à Adana qui est une plus grande ville. Je fabriquais des bibliothèques pour un lycée professionnel.
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