
Les femmes qui ont quitté l’Algérie après la guerre vivent encore avec les souvenirs de 1962.
« Les femmes là-bas ont évolué, elles s’occupent d’elles, vont chez le coiffeur, elles regardent la télé française, et nous on regarde la télé algérienne.
Elles se moquent de nous, disent que nous sommes mal habillées, pas civilisées, car pour visiter la famille, nous continuons de nous vêtir comme au moment où nous avons quitté le pays.
On est limites. Elles, elles font du sport, de la gym, dans les rues ; il y a beaucoup de psychologues.
Il y a moins de décalage avec nos enfants. Ici, ils mettent parfois un trait sur leurs origines, cela dépend de la manière dont on les a élevés.
Quand nous retournons là-bas, nous sommes les immigrées, ici, nous sommes les étrangères. »