Sommaire
- Cité Amitié 1977-1983 : Madjid MADOUCHE
- La cité Amitié en 1977
- les nationalités présentes à la cité Amitié
- l’AATEM
- Prise de fonctions à Amitié
- Action - participation
- Actions sportives et culturelles
- Théâtre, ciné club et interférences politiques
- Actions pour les enfants… avec les parents
- Relations avec le quartier de Saint-Ferjeux
- Avec les écoles, les contes et l’éveil à la langue de l’autre
- Le Foyer
- Projet de création d’un centre d’échanges interculturels avec l’ARETE
- Toutes les Pages
les nationalités présentes à la cité Amitié
Dans mon mémoire de DSTS en 1988, je dresse un petit tableau de la population de la cité Amitié qui était constituée de quatre-vingt familles comprenant chacune une moyenne de six personnes et regroupées sur deux bâtiments de 40 logements F3, F4.
90 % des familles était arrivée dans le cadre du regroupement familial. Plusieurs nationalités composaient cette population, par ordre de grandeur : portugaise, marocaine, algérienne, turque, yougoslave, tunisienne, espagnole, italienne.
Le bâtiment de l’Amitié 1 était habité principalement par des résidents migrants vivant seuls en France et qui venaient uniquement pour travailler avec comme objectif de retourner un jour au pays d’origine. Ce bâtiment regroupait 240 personnes, en majorité maghrébines.
La Cité Amitié a été construite en 1967 pour répondre au nombre important de demandes de regroupement des familles restées au pays d’origine et dont le mari ou père travaillait en France. A la conception de cette cité, les promoteurs, AATEM, Ville de Besançon, lui avaient attribué une fonction de transit qui voulait que les familles immigrées, au bout d’un laps de temps déterminé, intègrent des habitations regroupant tous les publics. Pour de multiples raisons ce projet n’a pas fonctionné comme prévu : d’une part les familles ne ressentaient pas le besoin de changer d’environnement et d’autre part les logeurs n’avaient pas les moyens de proposer des logements sociaux car nous nous situons en plein milieu des années 1970, la crise du pétrole a provoqué un enchainement de difficultés celles du logement, du blocage des frontières, donc blocage de l’immigration.
Après le blocage de l’immigration au début des années 72, la politique du regroupement familial a été maintenue par le Président Valéry Giscard d’Estaing et s’est poursuivie à un rythme plutôt faible. Au cours des sept années passées à l’Amitié j’ai accueilli et vu arriver plusieurs familles originaires du Maghreb et de Turquie.